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Comment avons-nous découvert la Belle Lady ?

La Belle Lady a été découverte par Bernard lorsque nous cherchions une maison sur la Basse-Terre. Cela faisait des semaines que nous étions sur internet, le bon coin, les petites annonces pour trouver ce qui nous correspondrait vraiment. Je me rappellerai toute ma vie cette phrase : "Ah ça c'est intéressant".

Je me penche par dessus son épaule et d'emblée la maison me séduit. Elle est là dans sa forêt, avec sa galerie et ses charmantes couleurs. Elle fait fraîche, tout de bois, simple et grandiose. Elle nous attend. Le descriptif est dithyrambique JM allant de sa plus belle plume pour attiser la convoitise. Mais les photos parlent d'elles-mêmes.

Avec le descriptif et les deux photos nous avons décidé de la trouver avant les autres et surtout essayons de passer par le propriétaire directement. Mais une journée complète à sillonner Vieux-Habitants de haut en bas n'aura servi à rien, nous ne la trouverons pas tout seuls.

Nous appelons JM et prenons rendez-vous. Nous n'avions pas pris ce chemin la veille. L'intérieur est à l'image de l'extérieur, charmant, raffiné, brut. Authentique étant le mot adéquat.

Nous sommes le 24 août, nous trépignons. Le temps passe, notre offre de prix n'obtient pas de réponse. Sentant le vent venir, nous faisons une offre d'achat au prix. Pas de réponse non plus.

Nous en perdons le boire et le manger. Je pleure, Bernard trépigne, je pleure, Bernard me rassure. JM répond laconiquement que non, il n'a pas de nouvelle. Il sait juste que la propriétaire "Désirée" cherche les personnes amoureuses folles de sa maison.

Pour passer le temps qui s'étire incroyablement, je prends mon téléphone et profite d'un voyage en Espagne pour écrire l'histoire de cette maison. Je mêle des anecdotes familiales, des personnages inventés, des situations rocambolesques mais arrivée à Barcelone la 1ere nouvelle est bouclée. Je me sens mieux.

La situation est la même, pas de nouvelles. Je continue à trépigner.

Je repars sur Nantes chez Blanche (ma reine mère), je commence une deuxième nouvelle toujours dans l'avion. Plus simple, plus authentique, plus à l'image de l'endroit. Je mêle toujours des personnes qui ont existé. A Nantes, des photos sont extraites de l'imagerie familiale et donne une petite touche de réel à mes histoires à dormir debout. Je boucle, Blanche corrige. Je m'émeus orgueilleusement de mes écrits car je suis bon public avec moi-même. Toujours cette attente interminable. Bernard me manque et je l'appelle pour lui lire ma nouvelle. Je lui demande s'il pense qu'en l'envoyant à "Désirée" cela peut la faire réagir ?

Et puis je reste des heures avec le mail prêt à partir. La flèche sur "envoyer". Mais j'attends encore. Et puis "plip" c'est parti.


Le lendemain, un message de Désirée me cueille au réveil :

Sa ki la pou-w, larivyè pa ka chayé-ï.

(Ce qui est là pour toi, la rivière ne l'emporte pas.)

Nul n'échappe à son destin.


J'en pleure de joie.


Les 6 longs mois à venir avant la vente effective sera riche en écrits.


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